http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/12/1878975-albi-ils-etudient-a-partir-d-un-jeu-video.html
Au lycée Rascol d'Albi, les élèves de BTS
utilisent en classe Mecagenius, le serious game (jeu sérieux) mis au
point par le laboratoire de recherches d'Albi. Une manière ludique
d'approfondir leurs connaissances en génie mécanique et de lutter contre
le décrochage scolaire.
En entrant dans la classe de BTS, on entendrait presque les mouches voler. Cet après-midi, au lycée Rascol, les étudiants albigeois de la filière industrialisation des produits industriels travaillent sur... un jeu vidéo. Commercialisé l'an dernier, Mecagenius le serious game (jeu sérieux) conçu par le laboratoire de recherches de l'université Champollion est aujourd'hui utilisé par plus de 500 étudiants dispatchés dans une trentaine d'établissements français.
«L'histoire de base c'est un vaisseau spatial qui s'écrase. Les étudiants doivent trouver des solutions pour le réparer», explique Cédric Malaterre, professeur en sciences de l'ingénieur à Rascol. Comme dans un vrai jeu vidéo, les utilisateurs disposent d'un nombre limité de vie et leur score s'affiche en temps réel. Au tout début, les notions évoquées sont assez simples. Robin, élève de première année de BTS doit par exemple apprendre à reconnaître une perceuse. Ensuite, les choses se corsent avec par exemple de la programmation de machines. Mecagenius dispose de trois niveaux : débutant, confirmé, et expert avec des parties totalement en anglais. Robin en est pour l'instant au premier niveau. Plutôt bon élève, il apprécie ce mode d'apprentissage : «C'est une manière originale d'apprendre, on peut réviser des notions. Et puis on est 12 heures par semaine dans cette salle, ça permet de faire une pause.»
Dans le fond de la classe, une caméra filme les séances de jeu. Juste à côté, Victor Potier observe les élèves. Doctorant en première année de sociologie à l'université Champollion, il réalise une thèse sur l'utilisation des serious game. Pour l'instant, il ne veut pas se laisser aller à des conclusions hâtives mais il a quand même observé avec stupéfaction des élèves levant les bras au ciel ou lâchant un «yessss !» en cas de victoire. Surtout, ajoute-t-il, «ce qui est intéressant c'est que le jeu vidéo pénètre un univers dont il est exclu à la base», l'école.
Pour l'instant, Mecagenius est utilisé à Racol pour deux filières de BTS et des Bac pro étudiant le génie mécanique. Le 22 mai prochain ils participeront à la compétition régionale Mecagenius à Toulouse. À la clé, un ticket pour la finale qui sera disputé à l'occasion du salon du Bourget.
En entrant dans la classe de BTS, on entendrait presque les mouches voler. Cet après-midi, au lycée Rascol, les étudiants albigeois de la filière industrialisation des produits industriels travaillent sur... un jeu vidéo. Commercialisé l'an dernier, Mecagenius le serious game (jeu sérieux) conçu par le laboratoire de recherches de l'université Champollion est aujourd'hui utilisé par plus de 500 étudiants dispatchés dans une trentaine d'établissements français.
«L'histoire de base c'est un vaisseau spatial qui s'écrase. Les étudiants doivent trouver des solutions pour le réparer», explique Cédric Malaterre, professeur en sciences de l'ingénieur à Rascol. Comme dans un vrai jeu vidéo, les utilisateurs disposent d'un nombre limité de vie et leur score s'affiche en temps réel. Au tout début, les notions évoquées sont assez simples. Robin, élève de première année de BTS doit par exemple apprendre à reconnaître une perceuse. Ensuite, les choses se corsent avec par exemple de la programmation de machines. Mecagenius dispose de trois niveaux : débutant, confirmé, et expert avec des parties totalement en anglais. Robin en est pour l'instant au premier niveau. Plutôt bon élève, il apprécie ce mode d'apprentissage : «C'est une manière originale d'apprendre, on peut réviser des notions. Et puis on est 12 heures par semaine dans cette salle, ça permet de faire une pause.»
Éviter aux élèves en difficulté de décrocher
Depuis le mois de janvier, le jeu est utilisé en moyenne 40 minutes par semaine en classe. Cédric Malaterre y voit beaucoup d'avantages : «C'est un apport pédagogique pour consolider la théorie étudiée en classe. Les élèves travaillent en autonomie. Vous voyez, il n'y a pas de bruit. Et puis l'intérêt c'est que les élèves peuvent progresser à leur rythme. Cela permet aux élèves en difficulté de ne pas décrocher.»Et le moins qu'on puisse dire c'est que les élèves jouent le jeu à fond. «On a même observé que les étudiants l'utilisaient chez eux après les cours. Certains ont ainsi multiplié par quatre leur temps d'utilisation par rapport aux séances de cours», remarque le professeur.Dans le fond de la classe, une caméra filme les séances de jeu. Juste à côté, Victor Potier observe les élèves. Doctorant en première année de sociologie à l'université Champollion, il réalise une thèse sur l'utilisation des serious game. Pour l'instant, il ne veut pas se laisser aller à des conclusions hâtives mais il a quand même observé avec stupéfaction des élèves levant les bras au ciel ou lâchant un «yessss !» en cas de victoire. Surtout, ajoute-t-il, «ce qui est intéressant c'est que le jeu vidéo pénètre un univers dont il est exclu à la base», l'école.
Pour l'instant, Mecagenius est utilisé à Racol pour deux filières de BTS et des Bac pro étudiant le génie mécanique. Le 22 mai prochain ils participeront à la compétition régionale Mecagenius à Toulouse. À la clé, un ticket pour la finale qui sera disputé à l'occasion du salon du Bourget.
Florine Galéron
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